Le déni de soi : quelles sont les conséquences sur nos relations ?
Tout d'abord avez-vous déjà entendu cette expression " déni de soi " ?
Qu'est-ce que le déni de soi ?
Cette expression, assez peu usitée, signifie que l'on se dénigre et que l'on juge durement certains aspects de notre personnalité. Etre atteint de déni de soi se manifeste de plusieurs manières :
- par des pensées négatives sur soi-même du type : " Je suis nul(le) ", " Je ne mérite pas d'être aimé(e) ", " Je n'y arriverai jamais " etc...,
- par des difficultés à passer à l'action surtout quand il y a un enjeu qui peut être important pour nous,
- par des attitudes d'auto-sabotage, généralement inconscientes, dans un ou plusieurs domaines de sa vie,
- par des pulsions auto-destructrices chez certaines personnes.
Le déni de soi peut se comparer à une faible estime de soi, qui n'est pas à confondre avec un manque de confiance en soi. Pour connaître la différence, vous pouvez lire l'article " Estime de soi, confiance en soi : quelle est la différence ? ".
D'où provient le déni de soi ?
Le déni de soi prend sa source dans notre enfance. Que ce soit dans sa famille, à l'école ou dans ses activités extra-scolaires, un enfant fait face au quotidien à des injonctions, plus ou moins bienveillantes, à être autrement que ce qu'il est et à se comporter autrement que ce qu'il fait. De plus, il ne reçoit pas forcément l'amour, la sécurité, le soutien dont il a besoin. A force de répétition, il finit par en conclure qu'il n'est pas comme il devrait être et qu'il ne lui est pas possible d'être aimé tel qu'il est. Je décris plus en détails comment le déni de soi se crée dans l'article " Manque d’estime de soi : pourquoi j’en souffre ? ".
Quelles sont les conséquences du déni de soi dans nos relations ?
Quelles conséquences sur nos relations peuvent donc avoir des croyances négatives du type : " Je suis nul(le) ", " Je ne mérite pas d’être aimé(e) ", " Je suis de trop " etc… ? Ces jugements sont tellement ancrés dans notre subconscient qu’ils pilotent notre vie en sous-marin. En effet, sans nous en rendre compte, nous regardons la vie à travers ce prisme. Nos pensées et donc nos comportements et nos actions sont sous-tendus par ces croyances sur nous-même.
Les conséquences sont diverses et variées selon les croyances et les individus mais elles peuvent se classer en 3 catégories.
La dissimulation
Quand, au fond de nous, nous pensons que nous ne sommes pas comme il faudrait, on va chercher à dissimuler ce que l'on rejette de nous-même et à se comporter comme on pense que l'on devrait être. On se contorsionne pour rentrer dans un moule, on porte un masque. Par exemple, on est toujours souriant, aimable, même si, en réalité, on est déprimé ou en colère. Ainsi on espère obtenir ce dont on a tant manqué enfant, généralement de l'amour, de la reconnaissance, de l'approbation etc...
La difficulté avec les masques que nous portons est que nous n'en avons plus conscience à l'âge adulte. En effet, c'est pendant l'enfance que nous avons adopté des attitudes qui ne sont pas réellement les nôtres et nous avons fini par l'oublier. Adultes, nous ne sommes plus conscients du décalage qu'il y a entre notre véritable personnalité et celle que nous croyons avoir.
Ne pas être réellement soi-même a forcément un impact sur nos relations : on ne peut pas être spontané, on ne se confie pas pleinement, même aux personnes les plus proches par peur du jugement et du rejet. Nos relations restent superficielles et, au fond de nous, une insatisfaction et un sentiment de solitude persistent.
Le diapason
L'être humain est un être de chair et d'os mais également de psyché. Or la psyché n'est pas matérielle mais énergétique. Nos croyances, nos pensées, nos émotions, tout ce qui compose notre psyché, vibrent à une certaine fréquence. Exactement comme un diapason, nous allons être attirés et attirer des personnes dont la psyché vibre à la même fréquence. C'est-à-dire que nous allons être attirés et attirer des personnes dont les schémas correspondent aux nôtres, comme deux pièces de puzzle qui s'emboitent.
Par exemple, une personne persuadée qu'elle ne peut pas être aimée attirera des personnes qui ne sont pas capables d'aimer. C'est ce phénomène de diapason qui fait dire à de si nombreuses personnes " Je ne comprends pas pourquoi j'attire toujours le même type de personnes : maltraitantes, ne me respectant pas, ne m'aimant pas etc... ".
À partir du moment où la fréquence de notre psyché change (c.a.d quand on se libère de croyances limitantes et d'émotions anciennes, quand on change nos pensées), les personnes qui nous entourent et la qualité de nos relations changent automatiquement.
Le sabotage
Il peut arriver, malgré tout, que l'on se retrouve dans une situation ou que l'on fasse une rencontre qui soit contraire à une de nos croyances. Par exemple, une personne qui croit ne pas être digne d'être aimée rencontre un compagnon ou une compagne qui l'aime sincèrement. Que se passe-t-il dans ce cas-là ? Si la croyance " Je ne suis pas digne d'être aimé(e) " persiste, la personne va tout faire - inconsciemment et d'une manière viscérale - pour saboter la relation. En effet, les croyances ont ceci de pervers qu’elles nous poussent à agir de manière à les confirmer et à les valider. Et à chaque nouvel échec, cela vient nous conforter un peu plus dans le fait que l’on a raison de croire ce que l’on croit !
Comment s’en sortir alors ?
Malgré tout, il est possible de s’en sortir ! Voici les 2 axes :
- Intégrer que nous ne sommes pas coupables de ce qui nous est arrivé et reconnaître et accueillir la souffrance vécue étant enfant,
- Ne pas nourrir les pensées de déni de soi.
Vous saurez tout sur la démarche en lisant l'article " Retrouver l'estime de soi ".
Quels sont les freins à lâcher le déni de soi ?
Et si demain, vous rencontriez le compagnon ou la compagne dont vous rêvez ? Si demain, vous aviez le job qui vous correspond pleinement ? Si demain, vous réussissiez ce projet qui vous tient tant à coeur ? Que se passerait-il ?
Tous les auto-jugements et les auto-sabotages, mis en place depuis l'enfance, nous maintiennent dans une situation certes inconfortable mais connue et sécurisante. Or l'être humain a peur de l'inconnu et recherche la sécurité. Finalement n'avons-nous pas intérêt à rester dans le déni de nous-même ?
Celui qui, petit à petit, se libère du déni de lui-même, se rend compte un jour que le déni lui sert surtout à ne pas assumer qui il est réellement et à ne pas prendre pleinement la responsabilité de sa vie. Car il est finalement plus facile de justifier ses échecs par la faute à son passé ou la faute à pas de chance que d'assumer pleinement sa vie.
Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite. C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraye le plus.
Marianne Williamson, citée par Nelson Mandela dans son discours d'investiture.
Et vous, êtes-vous prêt à vous libérer du déni de vous-même et à assumer pleinement ce que vous êtes ?
Si oui, faisons connaissance ! Vous pouvez me joindre par téléphone ou cliquer sur le bouton ci-dessous pour prendre un rendez-vous.
Au plaisir de vous rencontrer.
En savoir plus sur mes accompagnements...
Un grand merci à Darpan qui m'a transmis cet "enseignement" qui a changé ma vie.